Réussir son compost en toute simplicité

- Catégories : Astuces pour le jardin

Les déchets alimentaires représentent près d’un tiers des déchets de Français. Valorisés en compost, ils se transforment en un excellent terreau fertile et naturel, apprécié par les jardiniers. Découvrez comment réussir très facilement votre compost.

Les déchets à mettre au compost

Les 3 règles d'or du compostage

1. Equilibrer et mélanger les déchets :

Le mélange entre matières vertes et matières brunes permet la bonne décomposition des déchets. Les matières vertes – humides et molles, sont riches en azote. Facilement digérables, c’est un terrain nourricier de choix pour les micro-organismes qui y trouvent sucres et protéines. Les matières brunes – sèches et dures, sont quant à elles riches en carbone, source d'énergie des décomposeurs.

L’air circulant mal en milieu azoté, l’eau s’élimine difficilement. Un excès de matières vertes entrainera donc une mauvaise odeur de votre compost, qui sera de consistance visqueuse. Par manque d'azote et excès de carbone, les micro-organismes décomposeurs ne trouvent pas tous les éléments dont ils ont besoin ni suffisamment d’humidité. La décomposition est lente lorsqu’il y a trop de matières brunes. Il est donc primordial de maintenir un bon équilibre des volumes entre les différentes matières, et de les mélanger à chaque apport plutôt que de créer des couches. Pour un mélange équilibré, il faut environ deux tiers de matières vertes pour un tiers de matières brunes.

2. Bien aérer :

Le compostage est un processus aérobie, c’est-à-dire qui a besoin de dioxygène pour fonctionner. L’air est donc un élément-clé de la bonne réussite de son compostage. Quand les déchets fermentent sans air, on parle de décomposition anaérobie. Privées d’air, les bactéries aérobies disparaissent au profit de bactéries anaérobies, émettrices des gaz. Les mauvaises odeurs commencent à apparaitre, le compostage est lent voire partiel. Il faut donc s’assurer de la bonne aération du compost. Vital pour la respiration de l’écosystème de décomposeurs que sont les bactéries, vers et champignons, l’apport en oxygène permet aussi de maintenir une température propice à l’activité microbienne, autour de 70°C à cœur de compost.

Pour favoriser l’aération, on brasse régulièrement le contenu du composteur. A chaque ajout de déchets, on mélange bien au compost existant pour apporter de l’oxygène. Au moins une fois par semaine, on utilise un aérateur de compost pour mélanger les matières et créer des circuits d’aération.

3. Surveiller l'humidité :

En plus du dioxygène, l’eau est indispensable à la survie et à la bonne activité des décomposeurs. Trop d’eau empêche l’aération en diminuant la quantité d’air disponible et favorise les mauvaises odeurs, tandis qu’un manque d’eau ralentit le processus.

Le test de l’éponge permet de savoir si son compost a un bon taux d’humidité. Pour cela, on prend une poignée de compost dans la main que l’on referme en serrant. En ré-ouvrant la main, si le compost garde sa forme en se détachant progressivement, avec seulement quelques gouttes qui perlent, l’humidité est bonne. S’il reste en bloc et que de l’eau coule, le compost est trop humide. Enfin, s’il n’agglomère pas du tout et qu’aucune goutte ne coule, il est trop sec.

Un bon mélange des matières contribue au maintien d’un taux d’humidité. Si le compost est trop sec, on l’humidifie, par l’ajout de matières vertes ou un arrosage en pluie fine. On peut aussi en amont faire tremper les matières brunes très sèches dans un bac. S’il est trop humide, on l’assèche avec des matières brunes.

Pour un compost riche en minéraux, on le maintient humide jusqu’à son utilisation.

Le matériel pour un bon compostage

¨  Un récipient pour récupérer les déchets à composter

¨  Un broyeur pour faciliter le travail de décomposition des plus gros déchets

¨  Une brouette pour transporter les déchets jusqu'au composteur

¨  Un ou deux composteurs

¨  Un aérateur de compost

§  Conçu pour aérer et décomposer le compost en production

§  Tête ergonomique adaptée aux composteurs pour un retournement aisé

§  Très maniable

¨  Un thermomètre de couche pour suivre l’évolution de la température au cœur du compost.

¨  Une bâche à œilletons pour protéger le composteur des intempéries

¨  Un tamis pour un compost homogène

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